Lever de Soleil [PV Abi]

Le Soleil se levait doucement face à la falaise, quittant avec frilosité sa douce couverture de nuages. Face à ses rayons, la nuit faisait lentement marche arrière, et les étoiles semblaient pâlir.

Au sommet de la falaise, surplombant le lac noir, se tenait un jeune homme. Grand, blond, emmitouflé dans sa cape, le jeune homme en question se nommait Frey Wilson, Suédois de son état, batteur de Quidditch chez Gryffondor. Et son truc a lui, c'était le vent. Le vent qui courrait dans les cheveux quand on était sur un balais, qui soulevait les capes et fouettait les joues, le vent, enfin, qui se glissait insidieusement entre les robes et le corps pour vous faire frissonner.

Le matin en se réveillant, Frey s'était trouvé trop mollasson: il avait donc décidé de venir se réveiller un peu. Et comme il faisait encore à ce moment là, quoi de mieux que de venir observer un lever de soleil, hein? Il avait donc parcouru les couloirs avec précautions, se figeant au moindre bruit (parce qu'on a pas tous la chance de posséder une cape d'invisibilité ET la carte du maraudeur) et, après avoir manqué de réveiller Peeves, il s'était enfin retrouvé dehors.

Et donc, planté les bras en croix juste au bord du vide, il avait fermé les yeux et inspirait a plein poumons les odeurs qui lui parvenaient. Mousse, terre, herbe, un peu de vase aussi. C'était le pied... Même si ça manquait de neige.

Et puis, a sa grande surprise, il finit par s'apercevoir qu'il n'était plus seul sur la falaise...

Les pans de sa robe de sorcière caressaient légèrement les brins d’herbe, ne laissant plus sa présence inaperçue.

Elle s’était glissée hors de son dortoir, bien tôt ce matin, pour filer dans les couloirs, alors que la lune faisait encore figure dans le ciel. En cette heure si matinale, elle ne risquait pas de tomber sur un quelconque professeur. Ils devaient être bien trop las de leur tour de garde nocturne dans le château. Malgré tout Peeves pouvait être en alerte constante. Abigail avait prit quelques précautions pour être des plus silencieuses. Le soleil pointait son bout du nez, au-delà des vitraux. Ce spectacle était un des plus beaux spectacles qu’on puisse offrir à un regard curieux et émerveillé par la beauté naturelle.
Abigail courut alors à pas de velours vers le hall d’entrée. Une fois la porte franchie, elle sauta dans l’herbe fraîche du matin, humide par la rosée. De la même façon, elle glissa dans l’herbe légèrement pour rejoindre cette colline. Le point de vue là haut y était formidable. Il était arrivé à cette jeune fille de s’y retrouver parfois, dans les années précédentes. Quelqu’un s’y trouvait déjà. Un jeune homme. Abigail l’avait déjà vu jouer dans l’équipe de Gryffindor, au cours d’un match de Quidditch. Doucement, elle se rapprocha du bord de la falaise, là où il se trouvait. Celui-ci remarqua sa présence. Abigail s’emmitoufla un peu plus dans sa robe de sorcière, croisa les bras, et sourit légèrement. Non pas un sourire méprisant, comme les Slytherins avaient l’habitude d’adresse au Gryffindors, mais un sourire amusé.

« Je croyais les Gryffindors sages. Si sage qui l’idée de se promener si tôt le matin était exclue de toutes pensées. »

Les préjugés des autres Slytherins sur la conduite des Gryffindors ne devaient pas être fondé. Ou alors, Abi avait une exception en face d’elle. Toujours aussi amusée, elle se posta alors tout au bord du vide, et s’assit tranquillement. L’herbe était trempée, ici aussi. Mais elle s’en fichait, à vrai dire. Elle leva la tête innocemment vers le Gryffindor, puis reporta son attention sur le lac, bien en dessous de ses pieds. Il reflétait la scène éclatante sur sa surface miroitante. C’était vraiment… impressionnant de voir cet astre faiseur de vie se lever pour commencer cette journée en même temps que tout les élèves.
Comme perdue soudainement dans ses pensées, Abi secoua un peu la tête, et revint à la réalité.

« Alors, que fais-tu par ici ? C’est bien la première fois que je rencontre quelqu’un sur cette « colline » en même temps que moi. »

Bon, elle n’était allée sur cette falaise que deux, trois fois, mais c’était vrai, jamais elle ne s’était retrouvé en compagnie de quelqu’un.

'Je croyais les Gryffindors sages. Si sages que l’idée de se promener si tôt le matin était exclue de toutes pensées.'

Frey dévisagea la Serpentarde aux cheveux roses qui se tenait près de lui sur la falaise, et s'étonna intérieurement de ne pas remarquer d'air narquois sur son visage... Entre une fille de Serpentard et un Gryffondor comme lui, ça avait de quoi surprendre...

Comme elle ne l'avait pas agressé, Frey choisit d'aborder sa camarade comme il l'aurait fait avec n'importe qui d'autre, abandonnant ainsi ses préjugés.

"Tu n'as pas dû croiser les mêmes Gryffondors que moi... Ou bien on t'a mal renseignée!"

Parce que lui, en tout cas, il connaissait essentiellement des Gryffondors un peu... Têtes brûlée. En fait, quasiment tous avaient tendance à se montrer quelque peu... disons... "limite" quant au règlement de l'école...

'Alors, que fais-tu par ici ? C’est bien la première fois que je rencontre quelqu’un sur cette « colline » en même temps que moi.'

Frey sourit en voyant la jeune femme s'assoir dans l'herbe encore trempée de rosée, et l'imita, adoptant la pose du tailleur. Une bourrasque de vent lui ébouriffa encore un peu plus les cheveux, et il fronça les narines en sentant l'odeur de vase du lac... Pas la plus agréable qu'on puisse trouver dans l'école.

"Il faut dire que c'est la première fois que je viens, donc ce n'est pas très surprenant!"

Devant eux, le Soleil finissait d'émerger, et seule la Lune persistait à ses côtés dans le ciel: les étoiles avaient toutes disparu. Frey contempla le spectacle quelques secondes avant de se tourner vers sa camarade pour répondre à l'autre moitié de sa question.

"En fait, j'étais mal réveillé ce matin... Et comme il était encore tôt, je me suis dit que ce serait sympa de venir me rafraichir ici. En plus, c'est beau à voir. Frey resta silencieux quelques secondes, puis ajouta: Au fait, moi c'est Frey Wilson. Enchanté."

Ses pieds chaussés de pantoufles se balançaient au gré du vent le long de la falaise, au dessus du vide. Abi souriait niaisement, comme une enfant ravie d’enfreindre les règles. « Tu n'as pas dû croiser les mêmes Gryffindors que moi... Ou bien on t'a mal renseignée! » Il était vrai qu’elle ne croisait que rarement quelques Gryffindors. La vue des Slytherins les faisait fuir. Chose qu’elle n’appréciait guère, la petite Abi.

« Fort probable que je sois mal renseignée. Avec les idioties que ces énergumènes trimballent sur le dos de tout le monde… Je me forge une opinion assez éloignée de la réalité. Désolée. »

Elle leva les yeux au ciel, consciente de sa propre bêtise, et les rabaissa sur le visage de ce Gryffindors, n’ayant visiblement aucune rancune vis-à-vis de sa maison. C’était bien le premier qui se comportait de la sorte. « Il faut dire que c'est la première fois que je viens, donc ce n'est pas très surprenant! » Certes, certes, c’était une raison amplement perspicace. Abigail eut un léger sourire, se transformant en une sorte de petit rire discret.
La Lune indiquait le chemin au Soleil, lui laissant les instructions du jour, sûrement. C’était une atmosphère apaisante. Lorsque après une nuit presque blanche, on trouve le courage et l’énergie de regarder pendant près d’une heure le magique spectacle de l’aube. Les environs étaient frais, très frais. De temps en temps Abigail frissonnait mais, n’étant pas frileuse, elle n’en tenait pas compte. « En fait, j'étais mal réveillé ce matin... Et comme il était encore tôt, je me suis dit que ce serait sympa de venir me rafraîchir ici. En plus, c'est beau à voir. » Avec un sourire persistant, Abigail approuva les dires de ce garçon.

« Beau à voir. Oui… Magnifique… Encore plus magique que tout ce qu’on peut trouver dans cette école, je trouve. » Ce genre de phrase était un peu cliché, mais elle aimait donner son point de vue lorsqu’elle était émerveillée. « Au fait, moi c'est Frey Wilson. Enchanté. » Elle tourna la tête vers lui.

« Je suis Abigail Stark. Très enchantée également. » Si ses condisciples l’avaient vu en cet instant, elle aurait été traité de tout les noms, sûrement. « Traître à ton sang, petite dévergondée, tu n’as pas honte de parler à un Gryffindor ? » Toutes ces remarques résonnaient dans sa tête. La vérité, c’est qu’elle avait trouvé une importance capitale à ce que les gens de sa maison pensaient d’elle. Futile et purement superficiel, oui. Et cette situation, pourtant, ne la mettait pas mal à l’aise. Peut-être avait elle amorcé le premier pas d’unification entre les maisons, comme l’avait demandé le directeur Dumbledore l’année dernière. À cette pensée, Abigail fut très flattée et fière d’elle. Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres. Jamais elle ne s’arrêtait de rayonner de bonheur.

'Fort probable que je sois mal renseignée. Avec les idioties que ces énergumènes trimballent sur le dos de tout le monde… Je me forge une opinion assez éloignée de la réalité. Désolée. '

Frey eut un rire franc et enjoué, et secoua la tête.

"Bah, tu n'as pas à être désolée! Si tu savais ce que je pense des Serpentards... "

Pas du bien, soyons honnêtes. en fait, si les autres Gryffondors avaient pu le voir en cet instant, ils ne l'auraient certainement pas reconnu... Ou alors ils se seraient inquiétés pour sa santé.

"Ca ne sert à rien de se voiler la face. Ajouta-t-il avec un haussement d'épaule fataliste, Ca fait des siècles que nos maisons se tapent dessus. On ne peu pas changer ça en un jour! C'est déjà pas mal qu'on puisse se comporter en personnes civilisées je trouve."

Après tout, en temps normal, les Gryffondors et les Serpentards ne s'adressaient la parole que pour s'insulter. Le fait que tout deux aient pu éviter les vilains mots plus de trente seconde constituait certainement une première dans l'histoire de l'école...

'Beau à voir. Oui… Magnifique… Encore plus magique que tout ce qu’on peut trouver dans cette école, je trouve. '

[i]Frey ne dit rien, mais approuva silencieusement. Certains, peut-être, auraient pu trouver ça cucul... Lui pensait que, ce qui rendait l'instant si magique, c'était que, justement, la Magie n'avait rien à voir là dedans. C'était bien au delà de ce qu'elle pourrait créer, de toutes façons.

Il remarqua que la serpentarde frissonnait et, fidèle à sa bonne éducation, lui proposa:

"Tu veux ma veste?"

On lui avait toujours appris à être galant avec les filles. Il n'allait pas s'arrêter de sitôt...

'Je suis Abigail Stark. Très enchantée également.'

Frey adressa un sourire à Abigail et lui serra la main, avant de se retourner vers le soleil, complètement levé à présent. L'atmosphère se réchauffait doucement, et un tentacule verdâtre pointa soudain à la surface de l'eau.

"Ah, on dirait que le Calmar veut profiter de la chaleur aussi..."

« Bah, tu n'as pas à être désolée! Si tu savais ce que je pense des Serpentards... » Amusée par cette petite phrase, sûrement destinée à ses camarades, Abi demanda gaiement.

« Eh bien, vas-y, dis moi ce que tu penses des Serpentards ! Les avis des autres sont toujours bons à prendre en considération. Si les autres Serpentards descendaient de leurs grands chevaux pour écouter ce que les différentes maisons avaient à dire, ils seraient surpris et ne se reconnaîtraient pas, je suis sûre. Leur vanité est si exaspérante… »

Elle soupira, soulevant une mèche de ses cheveux vers le sommet de son crâne. Ce qui n’était pas plus mal. Sa vue était brouillée par sa chevelure décoiffée et par cette brise légère, mais qui ne laissait jamais une seconde de paix à ses mèches. Frey lui proposa galamment son veston, mais Abigail le refusa poliment.

« Non, merci, c’est idiot à dire mais j’aime bien avoir un peu froid de temps en temps. Et dans quelques instants je me verrais obligée de te la rendre, vu que le soleil se lève. Mais c’est très gentil de ta part, Frey. »

Elle lui serra alors la main, après que tout deux se soient présentés, et recroquevilla ses jambes contre elle. En contrebas de la colline, le calmar géant vivant dans le lac noir agitait en effet ses tentacules en dehors. Ce n’était plus un secret pour personne qu’un monstre vivait là dedans. « Ah, on dirait que le Calmar veut profiter de la chaleur aussi... » De nouveau en riant, Abigail adressa un regard envieux au lac. Comme-ci d’un seul coup, elle avait eu envie de descendre d’une seule traite le flanc de la falaise et d’atterrir en bas, docilement, pour aller titiller le calmar. Un sourire malicieux apparut soudain au coin de son visage.

« Tu l’as déjà vu de près, ce monstre ? »

'Eh bien, vas-y, dis moi ce que tu penses des Serpentards !
Les avis des autres sont toujours bons à prendre en considération. Si les autres Serpentards descendaient de leurs grands chevaux pour écouter ce que les différentes maisons avaient à dire, ils seraient surpris et ne se reconnaîtraient pas, je suis sûre. Leur vanité est si exaspérante…'

Frey laissa échapper un rire enjoué. Ce n'était pas tout les jours qu'un Serpentard demaindait à ce qu'on exprime son opinion quant à sa maison...

"Le problème, c'est que tuy es en train de pulvériser tout mes préjugés..."

Bon, soyons honnête, il mentait légèrement. Il se doutait bien que, malheureusement, beaucoup de Serpentards méritaient leur réputation. Mais Abi constituait une exception.

"C'est vrai, je veux dire... On parle depuis un bon quart d'heure et tu ne m'a encore ni insulté, ni demandé si mes parents étaient des sorciers... C'est terrible parce que du coup on ne peu même plus compter sur les serpentards comme défouloirs..."

Frey eut un soupir exagéré qui se voulait comique.
Abigaïl refusa sa veste, arguant qu'elle aimait bien avoir un peu froid de temps en temps... Il haussa un sourcil surpris, mais ne fit pas de commentaire. Chacun ses lubies, pas vrai?

'Tu l’as déjà vu de près, ce monstre ?'

"Heu... Nan."

Mais il n'était pas contre le fait de tester...

[Est-ce qu'on est sensés faire un autre Topic sur les Berges a ton avis?]

« Le problème, c'est que tu es en train de pulvériser tout mes préjugés. […] C'est vrai, je veux dire... On parle depuis un bon quart d'heure et tu ne m’as encore ni insulté, ni demandé si mes parents étaient des sorciers... C'est terrible parce que du coup on ne peut même plus compter sur les serpentards comme défouloirs… »
Comme un défouloir ? La guerre entre les Gryffindors et les Serpentards étaient donc une sorte de… Combat de catch verbal ? Tous leurs mots rebondissaient sur un punching-ball de bêtises et d’idioties. Frey en ricanait presque mais Abi trouvait ça tout de même dommage.

« C’est vraiment idiot et dommage. Certains Serpentards sont adorables, pourtant. Du moins, lorsqu’ils sont entre eux. Et puis d’où vient cette guéguerre ? Maintenant même les Serdaigles et les Poufsouffles ne supportent plus la présence des Serpentards. Mais on ne peut pas vraiment refaire le monde et ses problèmes. Rolling Eyes

»

Elle n’avait jamais vraiment détesté une maison en particulier. Ayant eu trois frères répartis dans chacune des maisons, il lui était impossible de ne pas aller leur parler de par le simple fait que c’était une Serpentard.
Abigail stoppa net son petit discours sur le pourquoi du comment les maisons en était arrivée là. C’était une discussion menée en vain, les débouchées des questions étaient nulles, et décevantes. C’en devenait déprimant. Mais elle se ressaisit bien vite et sourit de plus belle, en devinant derrière ce : « Heu… Nan. » Que Frey avait peut-être envie de rejoindre le bord de l’eau et de s’amuser avec le monstre, le joli monstre.

« Ça te tente ? » demanda-t-elle avec un air malicieux et curieux. En ce matin où les fraudes semblaient permises, elle se disait qu’aller ennuyer le calmar vieux de plus d’un siècle ne pouvait pas lui causer plus d’ennuis que sortir dehors le matin par ces temps assez… dangereux.

[je pense, oui, qu’il faudrait faire un sujet sur la berge. ^^]

'C’est vraiment idiot et dommage. Certains Serpentards sont adorables, pourtant. Du moins, lorsqu’ils sont entre eux. Et puis d’où vient cette guéguerre ? Maintenant même les Serdaigles et les Poufsouffles ne supportent plus la présence des Serpentards. Mais on ne peut pas vraiment refaire le monde et ses problèmes. '

Frey hocha la tête, d'accord avec Abi pour dire que c'était stupide, même s'il n'avait jamais été le dernier à entrer dans la guéguerre en question.... Cela ne l'empêchait pas d'être lucide.

Pour sa part, il ne savait pas ce qui avait provoqué cette animosité... En fait, c'était une question d'habitude. Si les Gryffondors et les Serpentards se tapaient sur le nez, c'était uniquement parce qu'il le faisait depuis si longtemps qu'il leur paraissait inconcevable que les choses se passent autrement. Enfin.

Leur conversation dériva sur le monstre du lac et, lorsque Frey avoua ne l'avoir jamais vu de près, Abigaïl lui sourit malicieusement.

'Ça te tente ?'

Honnêtement, Frey hésita un instant. Il n'était pas sûr d'avoir très envie de voir ce truc... Mais son côté tête brûlée repris vite le dessus, et il hocha vigoureusement la tête.

"Evidement, pour qui tu me prends?"

[Tu fait le Topic ou c'est moi?]

[J'ai fais le topic, sur la rive ! Sujet clos ^^]